vendredi 12 octobre 2012

Observatoire régional de santé Île-de-France : les bienfaits de la pratique du vélo

 L'Observatoire régional de santé Île-de-France (ORS) vient de publier, à l'occasion de la semaine européenne de la mobilité, une étude évaluant les bénéfices et les risques sanitaires d'une augmentation de la pratique du vélo en Île-de-France à l'horizon 2020.  

Les résultats montrent que les bénéfices sur la santé de la pratique du vélo sont largement supérieurs au regard des risques potentiels (sécurité, pollution).

Il s'agit de la première étude française qui intègre une large gamme d'impacts sanitaires, à partir des résultats de la recherche internationale appliqués à un territoire donné. Bien que centrées sur la région parisienne, la méthodologie pourra être appliquée sur d'autres secteurs géographiques. Ce travail a été effectué sur la base de scénarios partagés avec les décideurs de la Ville de Paris, de la Région Île-de-France, des Conseils généraux et du Syndicat des Transports d'Île-de-France.

Une évaluation des différents impacts possibles a été réalisée :
- Bénéfices individuels : effets positifs sur la santé de l’activité physique, baisse du stress lié aux transports motorisés ;
- Bénéfices collectifs : baisse de la pollution atmosphérique, baisse du bruit, baisse de l’accidentologie causée par les voitures, baisse des gaz à effet de serre ;
- Risques individuels : hausse de l’accidentologie des cyclistes, exposition à la pollution atmosphérique ;
- Risques collectifs : hausse de l’accidentologie causée par les cyclistes.


Les résultats montrent :

- Des bénéfices sur la santé de la pratique du vélo largement supérieurs aux risques : avec un doublement de la pratique du vélo en Île-de-France en 2020 (soit 4 % de l’ensemble des déplacements), les bénéfices
d’une augmentation de la pratique du vélo en Île-de-France, en termes de mortalité,  seraient 20 fois plus élevés que les risques.

- Un ratio bénéfices/risques particulièrement élevé grâce aux bénéfices de l’activité physique liée à la pratique du vélo, et qui s’avère plus important au fur et à mesure que l’on s’éloigne du cœur de l’agglomération parisienne.

- Une hausse de la pratique qui n’implique pas une hausse de l’accidentologie dans les mêmes proportions et qui, avec un fort report d’automobilistes vers le vélo, peut même s’accompagner d’une baisse de l’accidentologie globale.

- Un impact sur la pollution de l’air et sur le bruit positif mais relativement faible, toutefois potentiellement plus important si la hausse de la pratique du vélo s’accompagne de politiques ambitieuses de réduction de la vitesse et de la circulation en ville.

- Enfin, un risque d’exposition à la pollution atmosphérique des cyclistes plus élevé que le risque d’accidentologie. Ces résultats sont dus à un niveau de pollution particulièrement important en Île-de-France. Cependant, l’exposition du cycliste diminue à mesure que la place du vélo dans la ville s’écarte de la circulation.

Cette étude, qui montre que les bénéfices sur la santé de la pratique du vélo sont largement sous-estimés par rapport aux risques, en particulier d’accidentologie, va permettre ainsi de guider les politiques de promotion du vélo et plus largement des "mobilités actives", nationales ou locales.

Synthèse des résultats sur la mortalité en Île-de-France
  *Le ratio bénéfices/risques (B/R) est calculé avec le bénéfice minimal et le risque maximal
Scénario 1 : 4 % de part modale du vélo en Île-de-France
Scénario 2 : 8 % de part modale du vélo en Île-de-France
Scénario 3 : 20 % de part modale du vélo en Île-de-France

Sources : SOES, Insee, Inrets - ENTD 2008 ; Inserm Cépi DC ; Driea - Observatoire régional de la sécurité routière- ; Irmes ; Airparif ; Insee RP ; Exploitation ORS Île-de-France

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